Au delà des chiffres, des records de baisse pour les indices boursiers européens, ou pour l'euro, la journée d'hier a mis en lumière un certain nombre de problèmes structurels. 1. L'Europe, et le monde, ne vont pas s'écrouler demain mais, deux ans après la crise des banques, comme prévu, c'est la crise des États qui commence et celle ci va durer longtemps. La Grèce, et même le Portugal, l'Irlande ou l'Espagne ne sont que la partie visible de l'iceberg. Mais tous les pays sont concernés, tous, sans exception, y compris la France, l'Angleterre, les Etats-Unis et même la Chine.
2. Le modèle européen est condamné par les marchés. Ces états "providence" qui continuent à distribuer de l'argent en aides à des populations d'assistés sans leur dire la vérité pour des raisons électorales, le marché les condamne brutalement et il a raison. Même en cas de reprise forte de la croissance, le problème des déficits et des dettes ne sera pas résolu. Il faut changer le système: l'État n'a plus d'argent; il doit, comme une entreprise, réduire ses dépenses. De façon drastique.
3. Les marchés sont décorrélés. Hier, c'est l'Europe qui s'est effondrée mais le Dow Jones est resté collé à 11,000 un niveau proche de celui de l'avant Lehman. L'Asie ce matin baisse mais ne s'écroule pas.
4. L'euro chute. Mais l'euro ne craque pas. Nous restons à des niveaux qui sont historiquement hauts par rapport au cours d'introduction de l'euro 1.17 et au cours le plus bas de l'euro quelques mois aprés son introduction, au dessus des 0.80.
5. Les agences de notation doivent être interdites. Vraiment. Ce sont des pompiers pyromanes. Coincidence incroyable. La même semaine, elles sont accusées d'incompétence, pire même, de conflits d'intérêt par le Sénat Américain qui enquête sur la crise des subprimes mais elles continuent à faire n'importe quoi. Elles baissent les notations quand le feu est déjà allumé. Elles ne prévoient rien, elles n'anticipent rien, elles se contentent d'arriver quand l'incendie est allumée pour rajouter de l'essence dessus.
6. Les politiques sont à côté de la plaque. Pendant que l'Europe est en feu, Angela Merkel ne pense qu'à son élection du 9 Mai. D'ailleurs le sommet européen pour la crise est prévu le 10 mais. Et Nicolas Sarkozy va se pavaner avec son top modèle en Chine, terre des droits de l'homme et de la libre concurrence économique.
Cette journée est un sérieux avertissement.
Ce n'est pas le début du krach. Mais c'est un vrai coup de semonce.
Marc Fiorentino
Bonjour,
RépondreSupprimerCela fait un petit moment que je me suis dis que je devrais rechercher un site ou je pourrais avoir l'ensemble des interventions de Marc Fiorentino.
Je trouve qu'il transmet très bien ces observations et analyses. Qui sont très souvent de bon sens et honnête.
J'aime écouter ses interventions.
Merci pour ce blog.
CHRISTIAN
je suis en train de vous écouter sur canal +
RépondreSupprimerje vous invite à vous rendre à l'accueil de votre banque et quand vous vous serez fait insulter vous verrez si c'est bien le banquier qui est le patron
il ne faut pas confondre les grands patrons et les employés merci
je ne vous connaissais pas ,je vous découvre ce soir sur canal +,j' adhère à tous vos points de vue!!j'aime vos propos car vous vous mettez à la portée de tous pour une bonne compréhension, pour des gens simples dont je fais partie!merci monsieur pour cette leçon
RépondreSupprimerMais quel gros baltringue, ce marco...
RépondreSupprimerTout ce qu'il dit se vérifie. Au contraire tout ce que les "experts" prédisaient il y a des années est archi faux aujourd'hui.
RépondreSupprimerMarc, c est Adrian,
RépondreSupprimerje voudrais parler avec vous
Vous êtes un homme d une extrême intelligence,
Je m inquiètais pour vous durant les passages difficiles de votre roman "Pour tout l or du monde"
Car je ne suis qu à J - 54. je ne poeux pas en rester là, il faut que je vous parle directement, non seulement lire.
Je travaille moi même sur les memes sujets. Pénurie planétaire, la voie du bien et le voie du mal,l hypocrisie des gens qui se disent sauver l économie,les pays,le monde,la réalité de la débandade totale et de la fin du capitalisme que j appelle la fin du materialismeet la fin de l empirisme du matériel sur l individu bien que ce ne soit que le début de la fin et que l individu aura le plus à souffrir maintenant.J ai écrit un livre sur tous ces sujets ensembles et vais l éditer d ici peu.Rien à voir avec la politique et autres finances mais avec seulement le rapport de l être dans sa lutte pour le bonheur au sein d une planète où les pays ont multiples visages.En gros, j ai été touché par votre rapport sur l individu en tant que tel, cauchemars,lutte pour savoir où et comment chercher le bonheur de notre activité sur la terre pendant que notre influence même décisive ne peut en aucun cas sauver plus que quelques êtres,ceux que nous aimons par delà tout et pour qui nous pouvons être très utiles pour leur bonheur,compréhension de ce pourquoi nous avons un vrai bonheur de vivre et d être.Vous êtes toujours vivant j espère,rires. Mais toutefois, je m inquiète pour la fin du roman, alors rassurez moi...
Je sais que tout est absolument vrai dans votre roman sans savoir les analyses des critique mais mon sens de l intelligence humaine me montre que pas une once de ce que vous avez écrit n est autre chose que la vérité au détail
près.
Je suis parfaitement inconnu et en parlant avec moi au téléphone vous trouverez un inconnu qui vous deviendra connu, comme une rencontre dans un café parisien. Alors je fais comme vous avec Eva, contactez moi, rien de plus. Tel 0033660804892.
Adrian Lichiardopol
oui, il faut que les gouvernements diminuent les dépenses, ce qui englobe:
RépondreSupprimer- Les retraites
- La sécurité Sociale
- L'armée
- Les coûts de fonctionnement (salariés de la fonction pubique des administrations gouvernementales et territoriales)
- L'enseignement
- Les subventions diverses et variées (associations.
Pour le moment, nous ne voyons vraiment que des mesures d'augmentation des recettes (plus d'impôt). Ces mesures ne sont pas tenables à moyen terme à cause du niveau des prélèvements déjà très élevé, et donc ne sont pas crédibles pour rassurer les marchés.
La droite ne veut pas s'engager sur des mesures de réduction des dépenses (timides sur les retraites et la diminution du nombre des fonctionnaires).
La gauche, elle, refuse même de penser à réduire les dépense, et ne parle que de relance de la croissance. Pour cela, elle propose de garde le système en place, qui consiste à relancer la croissance en relançant la consommation ! On s'endette pour que les français s'achètent des voitures, partent en vacances, aillent au restaurant...
C'est à désespérer.
Je viens d'écouter votre intervention sur Canal+ ce midi, mardi 13/12/12 au sujet de ce que vous appelez la guerre des générations. Or c'est vous qui alimentez cette guerre avec vos propos sur par ex. les patrimoines respectives d'un retraité comparé à une personne ayant 30 ans.
RépondreSupprimerJe suis retraité aujourd'hui. Lorsque j'avais 30 ans je n'avais pas un patrimoine de 10000 Euros! Si j'ai un patrimoine du retraité moyen de l'ordre que vous annonciez, c'est que j'ai travaillé jusqu'à 65 ans pour l'obtenir. Je n'ai volé personne et je n'ai hérité de personne. Je ne possedais pas une voiture à 18 ans, je n'ai pas voyagé comme les jeunes d'aujourd'hui et bien entendu je n'avais ni PC ni Smartphone....à cet age.
J'ajouterai que j'ai eu l'intelligence à une époque où le chomage n'était pas ce qu'il est aujourd'hui de faire des études "alimentaires", c'est à dire celles qui me permettaient d'être utile immédiatement (pharmacie). Je ne mes suis pas amusé à étudier la psycho, sociologie, histoire de l'art etc. pourtant bien plus amusant. C'est vrai, j'ai de ce fait trouvé un emploi immédiatement (plus j'ai fait l'internat des hôpitaux de Paris, plus j'étais trilingue anglais, allemand).
Je ne dois rien à personne et je n'ai pas de mauvaise conscience et encore moins de culpabilité par rapport aux jeunes.
Moi aussi je pourrais en vouloir à ceux et celles qui ont pris leur retraite avant la réforme Balladur en 1993, croyez-moi cela fait une très grande difference, mais à quel titre je leur en voudrais?
Chaque période a ses opportunités et menaces, ses forces et faiblesses.
Donc arrêtez de souffler de l'air sur des braises, les conflits ne servent à rien et vous feriez mieux de vous servir de votre influence à apaiser les esprits.