jeudi 29 avril 2010

Chronique de Marc Fiorentino du 29 avril 2010 dans BFM Radio :LA FED CONTINUE A DEVERSER DES LIQUIDITES

Malgré les signes d'amélioration de l'économie américaine et de l'emploi en particulier, la FED n'a pas bougé et reste campée sur ses positions: pas de hausse de taux, ni aujourd'hui ni dans un avenir proche ou éloigné. Petit point sur l'économie Américaine, après le communiqué de la banque centrale publié hier:
toujours pas de changement de taux à l'horizon et toujours pas de changement de ton non plus. La FED continue à marteler le même message devenu maintenant célèbre: nous conserverons des taux exceptionnellement bas pendant une période encore longue". Donc la Fed ne relève pas ses taux, ça on s'y attendait, mais la FED ne fait même pas évoluer son discours pour commencer à alerter les investisseurs sur un possible relèvement du crédit. Depuis décembre 2008 les taux sont à zéro. Et la FED a en plus inondé le marché de liquidités en injectant plus de 1700 milliards de dollars.

Et pourtant l'économie commence à montrer des signes de vitalité
C'est ce qui agace d'ailleurs certains membres de la FED qui commence à s'agiter et à militer pour un changement de discours de la FED. Car l'économie américaine rebondit. Ce n'est pas l'euphorie encore mais c'est un vrai rebond. ET la FED elle même reconnait que l'emploi commence à s'améliorer. Mais pas suffisamment encore pour qu'on puisse considérer que la reprise est pérenne. Du coup, Bernanke refuse tout changement de politique

Est-ce qu'il y a un danger à maintenir les taux à zéro aussi longtemps?
Les opposants de Bernanke au sein de la FED craignent une situation similaire à celle qui a provoqué la bulle immobiliére de 2006 et 2007 puis la crise de 2008. Ce qu'on reproche au patron de la FED de l'époque Alan Greenspan c'est de ne pas avoir su fermer à un moment le robinet des liquidités. On craint aujourd'hui que l'excés de cash dans les circuits favorise à nouveau les bulles et la spéculation. Ce qui est le cas quand on voit les résultats des banques américaines. Mais Ben Bernanke tient bon, il garde les vannes du crédit grandes ouvertes.
Marc Fiorentino

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